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Sessions estivales et automnales 2022.
Sessions estivales aux Pays-Bas.
Après une mauvaise ouverture aux Pays-Bas, cela s’était prolongé durant le mois de juin. A ce moment, pour réussir, les conditions avaient été d’être sur l’eau en matinée les jours de dépression. Cela n’avait pas été possible pour nous.
Première sortie.
Durant les jours précédents, le temps avait été ensoleillé et chaud. La veille, les pluies apportées par les vents modérés d’ouest avaient refroidi l’atmosphère. Nous avions eu de l’air frais durant toute la journée.
Météo : nuage-soleil, t° de l’air : 19°, t° de l’eau : 22°, vent léger de S à S-O de 19 à 45 km/h, lune noire.
Visite d’un long chenal réservé à la pêche sportive. Nous avions vu directement la différence sur nos sondeurs. Cependant, malgré cette richesse piscicole, nous étions restés sans attaque ainsi que les pêcheurs hollandais au sandre. En dehors du fait de la prospection, ce n’était pas le moment d’y pêcher, le brochet étant en standby ou absent !
L’absence de pluie et les fortes chaleurs avaient conduit par la suite à un appauvrissement en oxygène de nos zones de pêche.
A ce moment, nous avions décidé d’arrêter toute activité halieutique jusqu’au 5 septembre 2022.
Deuxième sortie.
Durant les jours précédents, nous avions connu un temps doux, partagé entre des périodes ensoleillées et nuageuses. Les températures nocturnes (12°) avaient conduit à une fraîcheur marquée le matin. Toutefois les températures du jour étaient restées à midi supérieures à 24°.
Météo : nuage-soleil, t° de l’air : 26°, t° de l’eau : 20,5°, vent léger de E à S-E de 10 à 25 km/h, premier quartier lunaire.
Jour 1 : Visite d’un vaste système de canaux particulièrement riche en gros brochets mais pêché à notre insu la nuit. Pourtant, nous avions pu réaliser un 110+, ce dernier vivant caché dans une reculée loin du chenal de navigation. Cela avait été la seule prise de la journée.
Jour 2 : Changement de plan d’eau. Cette journée nous avait permis de constater que le poisson avait bougé durant ces deux derniers mois. C’était sur des lieux profonds abrités des remous de la navigation estivale que nous avions échosondé le plus de carnassiers. Trois prises inférieures à 82 cm avaient été réalisées. A ce moment et en fonction des conditions climatiques, nous étions certains que nous allions encore devoir patienter avant de pouvoir reprendre.
95+ : 0 | 100+ : 1 |
Bilan estival : 3 jours de pêche.
95+ : 0 | 100+ : 1 |
Sessions automnales aux Pays-Bas et en Irlande.
Première sortie.
Durant les jours précédents, nous avions connu une luminosité variable accompagnée de pluies faibles amenées par des vents du nord-ouest. Les températures nocturnes (10°) et de jour (16°) avaient conduit à une fraîcheur bien automnale.
Météo : nuage-soleil, t° de l’air : 17°, t° de l’eau : 18°, vent léger de N-O de 20 à 45 km/h, troisième quartier lunaire.
Nous avions décidé de remonter vers le nord en pêchant les eaux de la province de La Gueldre.
7h30, dans les premiers froids de l’automne !
Aux premières lueurs du jour, nous avions mis à l’eau en présence d’un équipage hollandais. Pressés, ceux-ci nous avaient rapidement laissés sur place. Profitant de leur départ, nous avions pêché calmement les importants remous laissés par leur départ. Résultat, nous avions commencé par la prise du premier 95+. En début d’après-midi, nous en étions à six prises dont le premier métré de la saison pris sur une zone confluente où nous avions encore une fois profité des remous laissés par la navigation de plaisance. Par la suite, il nous avait fallu attendre la fin de l’après-midi pour retrouver de l’activité et réaliser cinq prises supplémentaires. A la fin de cette journée, nous étions certains que le brochet avait besoin d’être bousculé pour qu’il devienne agressif et qu’il était nécessaire d’utiliser des leurres figuratifs. Nous n’étions pas encore à la frénésie automnale.
95+ : 2 | 100+ : 1 |
Deuxième sortie : Session en Irlande.
C’était fin septembre que nous avions fixé notre seconde session irlandaise. Durant l’été, le climat en Irlande n’avait pas été affecté par le réchauffement climatique. Les températures n’avaient pas dépassé les vingt degrés. Quant à l’activité du brochet, elle avait été ralentie.
Nous avions décidé de continuer notre prospection du Lough Erne par une session de six jours avec GMB en tant que guide.
Météo : Nuageux, t° de l’air : 13° jour, t° de l’eau : 13° à 16°, vent du S à N-E, pression atmosphérique : 1010, lune noire.
Arrivés sur place, nous avions trouvé une Irlande verte et tempérée. Comme à son habitude, Joan nous avait accueillis chaleureusement à la porte de notre self catering. Elle nous avait également informés que depuis notre session printanière, l’activité du brochet avait changé et que celle-ci était sur le off.
Jour 1 : Effectivement, à notre point de rencontre, GMB avait confirmé nos informations. Heureusement, en début de matinée, nous avions trouvé des brochets agressifs en recherche de nourriture. A l’approche de 13 heures, nous étions à six prises pour trois 90+. A ce moment, l’activité avait diminué. Comme aux Pays-Bas, en pratiquant une pêche agressive au moyen de gros leurres en teinte FT, nous avions réussi à porter notre score final à dix-huit prises mais les tailles avaient sérieusement diminué. La conclusion avait été donnée par GMB, c’était un bon jour pour faire du nombre mais pas plus. Nous avions été également étonnés par la maigreur des brochets.
95+ : 3 | 100+ : 0 |
Jour 2 : Durant cette journée, les conditions climatiques avaient été positives vents modérés à forts d’ouest. Toutefois, nous avions été surpris par le nombre de bateaux provenant de différents centres de pêche. Durant toute la matinée, nous avions galéré de section en section sans rien prendre. Finalement en naviguant, nous avions trouvé une zone plus calme proche de l’International Fishing Center. Là, nous avions commencé à prendre mais les tailles étaient juste satisfaisantes. En fin d’après-midi en pêchant sur une zone peu profonde, nous avions connu un temps fort qui nous avait permis de réaliser deux 90+ ainsi que le premier métré. C’était dans le froid que nous avions aidé GMB à reprendre le bateau. Notre score avait été de neuf prises.
95+ : 2 | 100+ : 1 |
Jour 3 : En raison des vents forts annoncés, nous avions accepté la proposition de GMB de pêcher un lac difficile en raison de la limpidité de ses eaux, ceci rendant le brochet très méfiant sauf par temps venteux. En début de matinée, les vents modérés de N-O nous avaient permis d’avoir trois attaques. La première avait fait littéralement exploser l’avançon en fluorocarbone (90 centièmes). La deuxième avait endommagé très sérieusement un 3D Line Burbot 50 cm. Quant à la troisième, elle avait conduit à un puissant combat et à un décrochage. Ensuite, les vents avaient soufflé en continu à plus de 50 km/h, rendant la situation dérangeante, difficile à naviguer ainsi qu’à pêcher. Toutefois, un 80+ avait été pris. Alors que nous n’avions plus d’espoir, nous avions regagné déçus notre point de départ, une petite marina. C’était là que nous avions terminé par quelques lancers et réalisé le poisson tant attendu.
95+ : 0 | 100+ : 1 |
Jour 4 : Cette fois, les vents forts avaient fait place à des vents modérés beaucoup plus positifs à l’activité du brochet. La pression de pêche étant forte, nous avions pris la décision de naviguer afin de trouver des postes plus reposés. Sur le premier, GMB était certain de la présence d’un métré. Au premier passage, celui-ci s’était fait remarquer en montant de façon franche sur un Fox hot Pike qu’il avait refusé. En resserrant la distance entre nos leurres, cette fois au deuxième passage, il n’avait pas pu résister à notre provocation.
Peu de temps après, doutant de l’efficacité de nos Rapala, GMB nous avait mis au défi de lui prouver le contraire. Nous avions progressé d’à peine cinquante mètres qu’une attaque de fond m’avait conduit à un dur combat. Malheureusement, celui-ci s’était terminé par un décrochage. Etonné, GMB m’avait répondu en souriant : « It was a big trout ».
Par la suite, en changeant régulièrement de secteur, nous avions enchaîné les prises. Jusqu’au moment où un second gros brochet s’était mis en évidence. Profitant d’une montée en force du vent, nous étions repassés en dérive sur l’endroit. L’attaque avait été immédiate. Nous avions terminé en fin d’après-midi sur un score de dix-huit prises. L’activité se calmant, GMB en avait profité pour nous faire visiter la région tout en pêchant.
95+ : 0 | 100+ : 2 |
Jour 5 : Les eaux s’étant considérablement refroidies depuis notre arrivée, nous avions pris la décision de pêcher des secteurs donnant très peu depuis le début de l’été alors que les brochets étaient présents. En matinée, nous avions fait rapidement quatre prises dont un 95+. Puis l’activité s’était calmée et nous avions dû prospecter beaucoup de postes pour réussir. Nous avions terminé en fin d’après-midi par la prise d’un 95+ et sur un score de dix prises.
95+ : 2 | 100+ : 0 |
Jour 6 : Cette fois nous étions sur un très bon secteur avec une météo positive. En matinée, les attaques n’avaient pas manqué et nous avions pu réaliser trois belles prises dont deux métrés. Puis l’activité s’était calmée. Pourtant, nous étions certains de la présence de gros brochets. En début d’après-midi, nous avions changé de lieu et finalement trouvé au fil des postes des brochets actifs. Sur le dernier et à dix minutes de la fin de notre session, une attaque avait conduit à un très dur combat mettant ma partenaire en difficulté. Une fois à bord, GMB l’avait congratulée car elle venait de prendre un gros de gros qui d’ici la fin de l’année serait certainement à plus de 16 kg.
114 cm au fond de la Monster Pike !
95+ : 3 | 100+ : 3 |
Durant cette session de six jours, nous avions réalisé 67 prises. Sur les lieux visités, nous n’aurions pas pu faire beaucoup plus en raison des conditions climatiques, de la très forte pression de pêche et de la méfiance des brochets devenus difficiles à pousser à la faute. Pour réussir dans ces conditions, nous avions pris la décision de mener une traque provoquante en pêche lente en suivant les tracés choisis par GMB que nous remercions. A la fin de notre séjour, Joan* avait été heureuse d’apprendre que nous avions réussi dans de telles conditions climatiques peu favorables à la pêche.
Joan* a accueilli durant toute sa vie des pêcheurs allemands, français et belges.
95+ : 10 | 100+ : 7 |
Fin de notre saison 2022 en Irlande !
Session en Irlande avec Laurent.
Bonjour Anne et Alex. Nous sommes globalement très satisfaits de notre session automnale irlandaise. Nous avons réalisé cent cinq prises en onze jours de pêche. A l’exception d’un 93 cm, il faut bien reconnaître que le brochet était particulièrement boudeur au leurre. Pour réussir, nous avons pratiqué le mort manié au bouchon à partir de mon bateau.
Jours 1 et 2 : Pêche en lac en compagnie de pêcheurs français. 21 prises dont trois 90+. Nous avons fait des envieux !
Jour 3 : Pêche en rivière. 16 prises dont deux 90+.
Jours 4, 5 et 6 : Pêche en rivière et en lac. 28 prises dont deux 90+.
Jour 7 : Repos.
Jour 8 : Pêche en rivière et en lac. 9 prises dont deux métrés : 105 et 113 cm.
Durant cette journée, les gros brochets avaient été particulièrement actifs le matin. Ceux-ci montaient du fond pour attaquer nos gardons en surface. C’était là que nous en avions loupé le plus et que nos nerfs avaient bien failli lâcher !!
Jour 9 : Pêche en lac. Cinq prises.
Jour 10 : Pêche en rivière et en lac. 16 prises dont deux métrés : 105 et 110 cm.
Jour 11 : Pêche en rivière et en lac. Dix prises.
Durant tout le séjour, les niveaux des rivières et des lacs n’ont pas cessé de monter, rendant finalement certaines rivières impraticables. En début de séjour, les vents d’ouest et du sud nous ont été plus favorables que ceux d’est que nous avons eu en fin de séjour.
Afin que les hameçons ne soient pas dans l’estomac, il faut savoir que nous avons utilisé des montages à ferrage rapide. De ce fait, nous avons décroché plus de gros brochets que nous en avons pris. C’était le prix à payer.
Au retour, nous avons eu l’occasion de débriefer avec quatre pêcheurs français qui avaient pêché dans la région de Killeshandra. Un des quatre avait une bonne expérience de la pêche en Irlande. Il avait réalisé en pêchant au leurre 16 prises dont 105 cm. Nos scores les avaient laissés rêveurs ! Tout ça pour vous dire que la pêche avait été compliquée et que nous nous en étions bien sortis par rapport aux autres.
Bien à vous.
Laurent.
Le mot d’Anne et Alex : Peu de pêcheurs ont une telle connaissance et approche de la pêche du brochet en Irlande que Laurent. Celle-ci est de plus en plus difficile et demande d’être bien préparée pour y réussir. Ce que sait faire Laurent. Toutes nos félicitations.
Troisième sortie.
Durant les jours précédents, nous avions connu un temps doux, ensoleillé et venteux. Les températures nocturnes (10°) et de jour (18°) avaient donné une impression d’été indien.
Météo : Nuageux, t° de l’air : 17° jour, t° de l’eau : 14°, vent de N-E, pression atmosphérique : 1025, lune blanche.
Visite à pied de polders et canaux. Sur place, nous avions été étonnés de trouver des eaux limpides et à une température de 14°. Dès nos premiers lancers, une attaque brutale avait conduit ma partenaire à un dur combat. Finalement, ce dernier avait terminé dans l’épuisette. Pour le reste, il n’y avait pas de brochet sur tous les postes. Toutefois là où il était présent, il était attaquant. Finalement, nous avions terminé sur un score de douze 70+ dont 116 cm. Etant donné les conditions, nous avions bien réussi.
95+ : 1 | 100+ : 1 |
Quatrième sortie.
Durant les jours précédents, nous avions connu un temps doux et ensoleillé. Les températures nocturnes (10°) et de jour (18°) avaient donné une impression de continuité de l’été indien commencé la semaine avant.
Météo : Nuageux et pluie fine, t° de l’air : 18° jour, t° de l’eau : 15°, vent de S-O, pression atmosphérique : 1020, lune montante.
Pour ces deux journées, nous avions eu des conditions exceptionnelles pour la pêche du brochet.
Jour 1 : Lors de la première journée, nous avions galéré jusqu’en milieu d’après-midi pour réaliser trois prises. Le poisson semblait absent des lieux visités. Après quoi, nous avions terminé en force le long d’un canal en réalisant six prises inférieures à 90 cm. Malheureusement, nous avions été observés par des travailleurs slaves !
Jour 2 : Là, nous avions trouvé directement des brochets actifs jusqu’en milieu d’après-midi. A ce moment, l’activité s’était arrêtée et nous avions terminé sur un score de dix prises inférieures à 91 cm.
Suite à de nombreux commentaires de riverains, nous avions compris que beaucoup de brochets étaient prélevés, ceci expliquant l’absence de brochets sur beaucoup de postes depuis notre reprise !
95+ : 2 | 100+ : 0 |
Cinquième sortie : Session aux Pays-Bas.
C’était fin octobre que nous avions fixé notre session automnale hollandaise en alternant la pêche à pied avec celle en bateau. La semaine précédente avait été marquée par un temps nuageux accompagné de pluies fines apportées par des vents modérés du N à NE soufflant en rafales.
Météo : Nuageux, t° de l’air : 16° jour, t° de l’eau : 14°, vent du S à N-E, pression atmosphérique : 1010, lune noire.
Jour 1 : Durant cette journée plutôt printanière qu’automnale, les températures avaient dépassé les 17°. En fin de matinée, nous avions connu une heure d’activité sur un des rares secteurs épargnés par la pêche de nuit. Cela nous avait permis de réaliser trois prises inférieures à 107 cm sur cinq attaques.
95+ : 1 | 100+ : 1 |
Jour 2 : Pêche à pied à travers les polders, en visitant nos meilleurs postes. En pratiquant une pêche agressive de surface, nous avions pu rendre le brochet attaquant sur certains lieux. Le score final avait été de neuf prises pour huit 70+ dont 90 cm. En raison du nombre de postes visités, nous avions compris que la suite allait être difficile.
95+ : 1 | 100+ : 0 |
Jour 3 : Nous avions continué dans les polders et commencé par la prise d’un métré court (100 cm) et massif. Ensuite, c’était à force de pêcher que nous avions réalisé cinq 70+. La pêche avait été plus que difficile.
Ce type de brochet court et massif existe. Généralement, il ne dépasse pas les 110 cm. Dans de bonnes conditions de vie, il peut atteindre facilement des poids supérieurs à 15 kg. Nous le qualifions à ce moment de « brochet banane » que nous aimons prendre en Irlande.
95+ : 0 | 100+ : 1 |
Jour 4 : Pour cette journée venteuse avec des vents du sud soufflant en rafale à plus de 45 km/h, pêche en bateau sur un très vaste système de canaux abrités du vent. Sur une section, nous avions réalisé dix 70+ dont 76 cm. Le reste nous avait paru vide. Nous avions quitté cet endroit déçus.
95+ : 0 | 100+ : 0 |
Jour 5 : En fonction du peu de vent et de l’ensoleillement, retour le long des polders. Les quatre attaques que nous avions eues nous avaient permis de réaliser quatre 75+ dont un métré.
95+ : 0 | 100+ : 1 |
Jours 6 et 7 : En raison de l’absence de vent et de l’ensoleillement (21°), nous avions pêché uniquement jusqu’en début d’après-midi. Neuf 65+ avaient été portés au compteur dont un 90 +.
95+ : 1 | 100+ : 0 |
Durant cette session, nous avions eu difficile de trouver ce que nous cherchions, d’où les interrogations : mauvais moment ou mauvais endroit. Mauvais moment : non car malgré la hausse des températures, une connaissance avait bien réussi en d’autres lieux. Mauvais endroit : certainement car lorsque vous n’avez pas ou peu d’attaques, il est certain que le brochet est absent. Il est alors nécessaire de changer de lieu.
Total des prises : 40 en sept jours de pêche.
95+ : 3 | 100+ : 3 |
Sixième sortie.
Durant les jours précédents, nous avions connu un temps venteux avec des températures plus fraîches. Les températures nocturnes (6°) et de jour (12°) avaient donné le refroidissement tant attendu.
Météo : Nuageux et pluie, t° de l’air : 12° jour, t° de l’eau : 10°, vent de S-O, pression atmosphérique : 1010, lune montante croissante.
Jours 1 et 2 : Pêche en bateau au mort posé durant deux jours. Durant ces deux jours gris et pluvieux, nous avions pratiqué une pêche au mort posé en alternant nos recherches sur quatre postes que nous savions bons. Nous avions eu très peu d’attaques mais les résultats dépassèrent nos attentes : 104, 115 et 128 cm.
95+ : 0 | 100+ : 3 |
Septième sortie.
Les jours précédents avaient été marqués par des vents de sud-ouest accompagnés d’averses ainsi que par une chute de température conduisant aux premières gelées.
Météo : nuage-soleil, t° de l’air : 2° à 8°, t° de l’eau : 6°, vent léger de S à S-O de 16 à 30 km/h, lune noire.
Nous avions décidé de terminer notre année 2022 par une session de huit jours de pêche à pied le long des polders de Medemblik à Breda.
Jour 1 : Durant cette première journée passée à Medemblik au pays de Jan Eggers, nous avions connu un temps gris et peu venteux. Tous les postes visités avaient été littéralement assiégés. En ne ratant rien, nous avions réalisé cinq prises dont 81 cm.
A notre arrivée, nous avions été informés que les polonais avaient le contrôle de la pêche, ceux-ci pêchant pour se nourrir.
Jours 2 et 3 : Les vents du nord avaient apporté avec eux le froid. Nous avions pêché dans des températures inférieures à 2° et réalisé deux prises en quinze heures de pêche.
Jour 4 : Pour la suite, nous avions décidé de redescendre afin d’y pêcher la région de Breda. Là, nous avions eu des températures plus élevées. Sur place, nous y avions trouvé des postes surpêchés jonchés de cannettes et de plastique. Choqués de voir des pêcheurs étrangers, nous avions été mal accueillis par les hollandais. Nous y avions réalisé deux 70+.
Jour 5 : Cette fois les vents fort du sud avaient réchauffé l’atmosphère. Nous nous étions également orientés vers la région de Gouda. Cela nous avait permis de réaliser onze prises. Malheureusement sur le meilleur des postes, nous avions été observés…
Jour 6 : L’activité avait été positive jusqu’en début d’après-midi. Ensuite l’arrivée d’une pluie glaciale l’avait coupée. Nous étions restés sur un score de six 70+.
Jours 7 et 8 : Pour terminer cette longue session, nous avions opté pour une visite de nos meilleurs postes. Beaucoup d’entre eux étaient rarement occupés. Dix 70+ étaient venus s’ajouter à notre compteur qui affichait modestement trente-six prises.
95+ : 0 | 100+ : 0 |
L’ouverture des lieux de pêche, la pêche de nuit, l’absence de gestion et de contrôle sont occupés à anéantir la pêche dans les polders.
Cela va être difficile de les oublier !
Bilan automnal Irlande et Pays-Bas : 188 prises en 27 jours de pêche.
95+ : 18 | 100+ : 16 |
Bilan de l’année 2022.
Hiver 2022.
Total des prises (70+) en 21 jours de pêche : 175 dont 101 cm.
95+ : 15 | 100+ : 2 |
Printemps 2022.
Total des prises (70+) en 12 jours de pêche : 104 dont 109 cm.
95+ : 12 | 100+ : 20 |
Eté 2022.
Total des prises (70+) en 3 jours de pêche : 4 dont 111 cm.
95+ : 0 | 100+ : 1 |
Automne 2022.
Total des prises (70+) en 27 jours de pêche : 188 dont 128 cm
95+ : 18 | 100+ : 16 |
Total 2022
Total des prises (70+) en 63 jours de pêche : 471 dont 128 cm.
95+ : 45 | 100+ : 39 |
Jean-Pierre Boissé.
Paru dans la Charente libre, quotidien départemental français en Charente.
« Il est l’homme brochet de la Charente. C’est ainsi que ses amis l’ont surnommé en raison de sa passion pour le carnassier. Depuis douze ans, il plonge aux « fonds bleus » à Condac, la résurgence magnifique d’une source. Extérieurement, on dirait une marre : deux bandes de 100 m avec un mètre d’eau. Mais plongez-y la tête, l’eau devient turquoise. Et un peu plus loin en retrait se cachent des fosses de trois mètres.
Avec ses amis, Jean-Pierre Boissé plonge sans bouteille pour ne pas effrayer les milliers de poissons et d’espèces végétales qu’il voit et photographie. Perches, rotengles, gardons, trichoptères, ides, coléoptères, hydracariens, ce passionné de snorkeling version Charente les connait sur le bout des doigts. Il a fait l’objet d’un documentaire, Les fonds bleus, réalisé par Océane Cottier et primé au festival international du film et de l’image des mondes sous-marins à Trébeurden en Bretagne.
Au fil des ans, le plongeur, qui inventorie toutes ses rencontres sous-marines, a vu le biotope se dégrader et des espèces se raréfier. Jean-Pierre veut donc aussi sensibiliser la population à l’importance de la préservation de son environnement. Une première étape a été franchie : les fonds bleus ont été classés en réserve de pêche. »
Après cette réussite, Jean-Pierre a créé son site « Photographe-Plongeur ». Celui-ci regroupe ses différentes balades en eaux douces et salées. En page vidéo, il est intéressant pour un passionné du brochet de visionner : Le brochet dans tous ses états ainsi que La magie des fonds bleus ou encore de découvrir qui est Jean-Pierre.
Photo prise par J-P Boissé.
La passion du brochet à l’honneur dans le magazine halieutique « Le Pêcheur Belge ».
Le Pêcheur Belge (L. P. B.) : Alex, c’est toi qui as transmis cette passion pour la pêche du brochet à ta compagne. Quand et comment cette passion est-elle née chez toi ?
Au début des années soixante, ce virus m’a été transmis par l’un des meilleurs pêcheurs de la basse Semois*. Il se nommait Séraphin et vivait en vendant son poisson. A l’époque, durant les vacances, j’avais pour habitude de lui fournir des goujons. Un jour alors que j’étais occupé à pêcher, il s’était arrêté à ma hauteur en me murmurant ces quelques mots : « Gamin ne bouge pas. Il est là, droit devant toi. » Il prit le plus gros de mes poissonnets, l’accrocha à sa ligne et lança. L’attaque fut instantanée. Emportant sa proie, la ligne se déroula, puis s’arrêta. Il ferra. La canne se plia et la lutte commença. Il en fut vainqueur. Il n’en avait pas fallu plus pour me lancer dans la pêche du brochet et en devenir passionné.
C’était à partir de 1965 que j’avais commencé à pêcher la truite fario ainsi que le brochet mais celui-ci uniquement en automne. En 1980, maîtrisant parfaitement le manié truite et brochet, j’avais décidé d’habiter un petit village le long de la Semois afin d’y vivre ma passion pêche. Rivière poissonneuse bien gérée par les locaux, le brochet y était abondant et l’endroit paradisiaque. J’y ai pêché pratiquement tous les jours ouvrables et ceci durant trente ans. Chaque sortie étant trop courte, j’avais besoin d’y retourner le lendemain afin d’y vivre d’autres moments forts. A partir de 1990, je pris le plaisir de conduire ma compagne à la pêche afin de lui faire découvrir mes meilleurs postes. Il n’y a rien de plus beau pour un pêcheur chevronné que de pouvoir partager.
La basse Semois* est le cours inférieur de la Semois qui commence en aval de Sainte Cécile jusqu’à la confluence Semois/Meuse à Monthermé.
L. P. B. : Anne, quand as-tu contracté le virus ?
C’est de la même façon et en Semois que je me suis passionnée pour la pêche du brochet à force bien entendu de vivre les émotions transmises par Alex. Il n’y a pas meilleure rivière en Belgique pour apprendre à le pêcher. C’est le meilleur terrain de jeu qui soit à cet égard chez nous.
L. P. B. : Vous pratiquez exclusivement la pêche du brochet. Qu’est-ce qui vous fascine tant chez ce poisson ?
Lorsque vous êtes fait pour pêcher et chasser, vous devenez rapidement un pêcheur traqueur. En rivière dans la catégorie des carnassiers, le seul poisson pouvant répondre à votre besoin est le brochet. Il peut vivre de façon discrète et sédentaire dans son gouffre mais aussi de façon vagabonde en se déplaçant de poste en poste tout au long de la rivière. C’est la première chose que Séraphin me fit comprendre à travers ses histoires de pêche au brochet. A l’époque, celles-ci se racontaient de village en village.
L. P. B. : Combien de brochets comptez-vous à votre palmarès et quel est respectivement votre meilleur et votre pire souvenir de pêche à l’un et à l’autre ?
C’est à partir de 1985 que nous avons commencé à inventorier nos prises. Actuellement, notre score dépasse les dix-mille prises supérieures à 65 cm. Il faut savoir qu’à l’époque et en raison de la pression de la pêche, une belle prise était un brochet d’un peu plus de septante centimètres, le brochet métré étant considéré comme exceptionnel. La pression de pêche était élevée et je n’exagère que très peu en affirmant qu’il y avait un pêcheur de brochet dans chaque caravane située le long de la Semois. Toutes les prises finissaient à la casserole.
Notre pire souvenir est l’arrivée du cormoran en Semois. En moins de deux ans, il avait anéanti la masse piscicole des rivières wallonnes ainsi que le travail mené à bien par les fédérations des sociétés de pêche. Ce sont d’abord les brochetons qui ont disparu très rapidement du fait de la prédation directe des cormorans, ce qui s’est traduit par une augmentation tout aussi rapide de la taille moyenne de nos captures, d’autant plus que les populations de cyprinidés qui constituaient sa source de nourriture ont été décimées. Je me souviens ainsi du nombre incroyable de chevesnes qui présentaient des blessures causées par les cormorans…
Ce fait nous avait obligé d’oublier la pêche en Semois, de vendre notre maison afin d’orienter notre passion vers l’Irlande et les Pays-Bas. C’est à partir de ce moment que nous avions appris à nous adapter à des eaux différentes.
Le carnet étant rempli de meilleurs moments, nous avons bien difficile de vous n’en raconter qu’un. Toutefois, nous allons transcrire ici un extrait d’un texte écrit par M. Slava Stochl dans son livre : Pêches dans les rivières et les étangs.
« Lorsque vous prenez votre canne à pêche en main, vous êtes captivé. Vous restez seul avec la rivière et il ne vous reste pas dans l’esprit la moindre place pour les choses quotidiennes. Tout a été emporté par le flot de sensations nouvelles et fortes. Vous êtes calme, et malgré cela, vous vibrez du désir impérieux du chasseur. Vous attendez l’instant où le calme sera transformé en action et votre insouciance en duel dramatique. Cela va-t-il être un gros ou un petit poisson … ». C’est cela le meilleur moment pour un pêcheur de brochet.
L. P. B. : A quelle fréquence vous rendez-vous à la pêche ?
Actuellement, notre objectif est de réaliser annuellement quatre cents 70+ en soixante jours de pêche. Si les conditions de pêche sont favorables, nous réalisons plus de quarante 90+ sur l’année.
L. P. B. : Pratiquez-vous uniquement la pêche en bateau ?
Bien sûr que non, un pêcheur de brochet doit être capable de pratiquer le meilleur mode de pêche en fonction de l’endroit, à pied et en waders le long d’une rivière ou en embarcation dès que les postes sont inaccessibles. C’est la pêche en bateau qui est la plus productive en brochets métrés.
L. P. B. : Vous avez longtemps pratiqué très assidûment dans la Semois pour vous tourner ensuite vers l’Irlande et les Pays-Bas. Ces dernières années, il semble que la pêche du brochet chez nos voisins du nord se complique. A quoi attribuez-vous ce phénomène ?
C’est vrai que la pêche du brochet décline sérieusement aux Pays-Bas. Dans les années 2000, il était facile pour un pêcheur de réaliser vingt prises par jour dans les polders. Aujourd’hui, ce n’est plus tout à fait le cas.
En 2012, dans la région de Medemblik en Hollande-septentrionale, nous avions constaté un sérieux appauvrissement du brochet. Nous avions été les premiers à demander les raisons au responsable de la société de pêche. Il nous avait répondu que la seule raison constatée était l’importante augmentation des permis vendus aux gens de l’est, ceux-ci étant devenus résidents. Il nous avait été conseillé d’oublier cette région où effectivement nous prenions de moins en moins. Afin d’essayer d’enrayer cette situation, une reprise de la pêche professionnelle au moyen de nasses avait été mise en place.
A ce moment, nous nous étions dirigés vers la région de Rotterdam en Hollande-Méridionale. Au début, cela avait été positif. Nous avions même observé l’ouverture de nouvelles zones de pêche ainsi que la création du Visplanner permettant au pêcheur de se situer sur ces zones. Puis, nous avions observé une vente massive de vispas dans les grandes foires halieutiques européennes. Là, nous avions compris. L’opération avait bien été menée et elle était uniquement financière, plus d’un million de pêcheurs à 35 euros le permis …Cela avait conduit à une invasion de pêcheurs étrangers. Le vivant mal, nos amis hollandais n’avaient pas hésité à faire nettoyer canaux et polders par les pêcheurs professionnels. Il en fut de même pour les grands plans d’eau à l’exception de certains réservés à la pêche sportive comme le Volkerak.
A titre d’exemple, en 2021, la pêche professionnelle a prélevé cinq cents tonnes de poissons rien que sur Ijsselmeer.
Actuellement, la situation continue à se dégrader car les périodes de fermeture se réduisent et la pêche de jour comme de nuit se pratique durant dix mois.
L. P. B. : Quelle est selon vous la technique reine pour la recherche du brochet ?
Pour nous, depuis plus de vingt ans, la pêche du brochet au leurre est la plus prenante. Toutefois, lorsque la pression de pêche est élevée, le brochet ne réagit plus que de façon aléatoire. A ce moment, seule l’obstination du pêcheur assisté d’un sondeur équipé d’un LiveScope* est positive.
Cependant dans le cas d’accoutumance, selon plusieurs études hollandaises, la pêche au mort manié, dérivant ou posé est la plus prenante. Aujourd’hui, la nouvelle tendance est de composer avec les deux méthodes.
LiveScope *: C’est un type de sonde permettant d’explorer les profondeurs autour du bateau avec une portée de 152 m en eau douce. Elle permet aussi de détecter en temps réel tout poisson nageant dans cette zone. Bien que son coût soit très élevé, la majorité des bateaux en sont équipés.
L. P. B. : Imaginons que vous ne puissiez emmener qu’un seul leurre au bord de l’eau pour traquer le brochet. De quel leurre s’agirait-il et pourquoi ?
Dans la pêche du brochet du bord, un leurre doit être visible par sa forme ou sa taille et sa couleur. Le pêcheur ne va pas jouer sur le côté alimentaire du brochet mais bien sur son agressivité c-à-d sa faculté d’attaquer brutalement. Bien qu’un Rapala crankbait puisse convenir par sa forme et son côté agressif, nous préférons opter pour un leurre d’une taille légèrement supérieure au poisson fourrage et de couleur vive. Ensuite vient la qualité de sa nage qui doit permettre de le faire facilement évoluer de façon soutenue dans des profondeurs moyennes inférieures à deux mètres. Finalement, il sera choisi dans la catégorie des leurres flottants. Le leurre emporté sera un leurre Rapala X-Rap Jointed Shad 13 cm de couleur FT.
L. P. B. : Quelle est selon vous l’idée préconçue la plus souvent rencontrée chez les pêcheurs au sujet du brochet ?
En Belgique, l’idée du pêcheur est que le moyen le plus sûr pour prendre un brochet est la pêche au vif. Ce mode de pêche est interdit en Irlande ainsi qu’aux Pays-Bas parce qu’il est effectivement efficace mais très meurtrier. Toutefois, il peut être remplacé dans ces pays par la pratique du mort posé. Pratiquée aux abords des fosses et suivant des règles bien précises, cette façon de pêcher est aussi productive que la pêche au vif que nous condamnons.
L. P. B. : Quels sont vos enseignements les plus récents au sujet de la pêche du brochet ?
Vous allez rire mais vous viendrait-il à l’idée d’aller chasser le sanglier avec une carabine à plomb. Je pense que non. Alors si vous désirez traquer le gros brochet, n’hésitez pas à monter la taille de vos leurres. Vous n’en serez qu’étonné.
L. P. B. : Que pensez-vous de la législation wallonne en matière de pêche du brochet ?
Une législation qui permet de tuer le brochet n’en est pas une pour la pêche sportive du brochet qui doit se pratiquer en no kill intégral.
L. P. B. : Vous résidez à un jet de pierre des lacs de l’Eau d’Heure mais vous ne vous y êtes jamais rendus pour pêcher le brochet. Pourquoi ?
La pêche sur de tels lacs doit se pratiquer en bateau. Qu’en est-il des mises à l’eau et de leurs aménagements ?
A 2023 !