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Pêche du brochet : en rivière, en lac et en canaux.

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Sessions printanières.

Première sortie (Pays-Bas).

Cette session de quatre jours avait été marquée par un anticyclone qui nous avait protégé des dernières attaques hivernales et apporté de la chaleur au point qu’à notre arrivée, nous avions trouvé une nature en plein éveil. Le temps des jonquilles était là et avec lui le réchauffement des eaux. C’était alors le moment des questions : le frai du brochet avait-il commencé ou allait-il commencer ? Dans le premier cas, il était certain que nous n’aurions aucune attaque mais étant donné la température de l’eau (8°), nous avions pensé que nous étions dans la deuxième situation. Devant notre certitude, nous avions décidé de visiter des bras de la veille Meuse (Mass), notre but étant de trouver un de ces rares brochets prenables uniquement à ce moment.

Jour 1 : Après une matinée de navigation et de recherche infructueuse, nous étions arrivés en fin d’après-midi sur un de ces sanctuaires à gros brochets pouvant être occupé à ce moment de l’année. Nous avions décidé de l’aborder en menant une traîne lente en deux passages. Pour se faire, nous avions coupé notre sondeur et remonté notre moteur thermique afin d’opérer à l’électrique. Lors de notre passage, nous n’avions rien remarqué et nous étions restés sans attaque. L’endroit était-il vide ou avions-nous pêché avec un mauvais choix de leurre ou de couleur ? Certains du choix de nos leurres, nous avions opté pour une inversion des couleurs, FT en tête suivi d’une teinte naturelle. Lors du deuxième passage, nous avions eu un indice d’occupation. Revenus sur le poste, l’attaque avait été immédiate. Le combat lourd en profondeur s’était terminé sans encombre dans l’épuisette... Ceci avait permis à ma partenaire de réussir son deuxième big one de l’année sur une teinte naturelle. Par la suite, nous avions continué de la sorte et réalisé quatre 75+.

La traque de tels brochets est un travail d’équipe qu’il faut mener avec intuition et réussite.

Jour 2 : Les vents forts (9bft) nous avait empêchés de sortir.

Jour 3 : Bien que les conditions étaient positives, nous n’avions eu qu’une seule attaque donnant un 75+. Il en avait été de même pour la douzaine de bateaux présents.

Jour 4 : En raison des conditions tempêtueuses (80km/h) annoncées en début d’après-midi, nous avions décidé de visiter un bras du Wall en matinée. C’était en compagnie d’une embarcation anversoise (Bass-Boat Ranger) que nous l’avions fait. Nous avions pu porter à notre compteur quatre 70+ avant l’arrivée de la tempête. Alors qu’elle n’était qu’à son début, celle-ci nous avait mis en difficulté lors du retour. Le bateau remis sur le trailer, nous nous étions regardés en pensant : plus jamais ça.

Total des prises : 9 : 8<80cm et 118 cm.

Deuxième sortie (Pays-Bas).

C’était par curiosité que nous avions décidé de faire la fermeture générale du carnassier aux Pays-Bas. Durant le début de cette semaine, l’activité avait été bonne. Par la suite, le froid était revenu et la pêche était devenue mauvaise. Malheureusement, nous y étions. Durant cette journée, nous avions été seuls à galérer en étant incapables de trouver avec certitude du brochet. Nous avions réalisé en fin de matinée une prise, l’unique de la journée. C’était avec amertume que nous avions quitté les eaux hollandaises pour deux mois.

Total des prises : 1 : 78 cm.

Troisième sortie (Irlande).

C’est à la mi-avril que nous nous étions rendus en Irlande pour notre session. Sur place, comme d’habitude, nous avions eu droit à une météo bien irlandaise nous faisant passer en l’espace de huit jours de l’hiver à l’été. Quant à la végétation, elle était toujours inexistante.

Jour 1 : C’était en fin de matinée que nous avions débuté en compagnie d’une embarcation française. Très rapidement, les attaques s’étaient enchaînées sur une pêche au mort manié, le leurre donnant très peu. En fin de journée, douze 65+ avaient été retenus et portés à notre actif. Après ce bon début, nous étions inquiets car nos prises étaient trop petites pour l’Irlande.

Météo : Nuageux, t° : 8°, vent s-e de force 5 avec rafales jusque 55 km/h.

Jour 2 : Il avait fait plus froid et moins venteux. Nous avions changé de secteur et comme la veille, nos premiers lancers avaient été positifs. Afin d’être performants, nous n’avions pas hésité à quitter par moment le bateau afin de mener une pêche au lancer ramener du bord. Ceci avait permis de faire de plus belles prises. C’était ainsi qu’un premier métré s’était montré mais ce dernier s’était décroché. Durant toute la journée, l’activité avait été bonne. C’était en milieu d’après-midi que nous avions connu le temps fort. En fin de journée, dix-huit prises avaient été portées à notre compteur. Un 90+ (91 cm) ainsi que deux 85+ avaient été comptabilisés. Afin de mieux cibler les plus gros poissons, nous avions monté la taille de nos leurres et abandonné la pêche au mort manié.

Météo : Nuage et soleil, t° : 6°, vent s-e de force 3 avec rafales jusque 24 km/h.

Jour 3 : La météo s’étant compliquée, nous avions décidé de pratiquer une pêche du bord en utilisant le bateau. En poursuivant comme la veille, les attaques n’avaient pas manqué. En fin de journée, dix-sept 65 + avaient été comptabilisés dont quatre 80+. Ce qui était très positif pour cette région. Encore une fois, nous avions dû notre réussite au choix des leurres à fortes oscillations.

Météo : Nuageux, t° : 8°, vent s-e de force 4 avec rafales jusque 42 km/h.

Jour 4 : Pour cette journée, nous étions sur un excellent lac en présence d’un bateau Alumacraft battant pavillon anglais. Comme son occupant, nous étions restés sans attaque jusqu’en milieu d’après-midi. Après quoi, nous avions pris six 65+. Le soir au gite, les quatre pêcheurs présents n’avaient guère fait mieux. Nous étions à la lune blanche !

Météo : Nuageux avec de fortes averses, t° : 12°, vent s-e de force 3 sans rafale.

Jour 5 : Devant cette déconvenue, nous avions décidé de nous rendre à Gowna* afin d’y pêcher un très bon secteur que nous avions pêché par le passé. Malgré les bonnes conditions, nous n’avions réalisé qu’une seule prise. Le soir, le propriétaire du bateau nous avait confié que les résultats avaient été pareils pour les autres locataires. A ceci, il avait ajouté une certaine inquiétude concernant la pêche au moyen de filets qu’il avait pu observer durant l’hiver ! De retour au gite, nous avions appris également que la pêche avait été très mauvaise alors que les températures étaient en hausse.

Météo : Soleil, t° : 12°, vent s-e de force 4 sans rafale.

Jour 6 : Alors que notre moral était au plus bas, nous avions connu un changement radical de météo. C’était ainsi que nous nous étions retrouvés dans un climat estival mais avec des vents stables du sud. A ce moment, notre objectif avait été de faire un beau poisson. Il n’avait pas fallu longtemps pour réaliser un premier 90+ (92 cm).

Puis les attaques s’enchaînèrent ainsi que les tailles. Contrairement aux autres bateaux, nous avions pêché au plus bas des fosses. Les attaques avaient été franches. A la fin de la journée, dix 75+ avaient été pris dont trois 85+ et un 100+. Nous avions dû ce succès aux bonnes conditions climatiques.

Météo : Soleil, t° : 21°, vent du sud de force 5 sans rafale.

Jour 7 : Cette fois, nous avions attaqué dès l’aurore. Hélas, le soleil nous avait rapidement rejoints et l’absence de vent nous avait mis en situation difficile. A l’approche de midi, nous avions été récompensés par la prise d’un 95+ qui étonnamment sortait du frai, certainement l’un des derniers.

Après quoi, l’arrivée du vent avait changé la situation. Les attaques s’étaient enchaînées mais les prises étaient très souvent inférieures à soixante-cinq centimètres. Nous avions terminé en soirée avec la prise d’un 80+ et sur un score de dix 65+ pour autant de brochetons.

Météo : Soleil, t° : 22°, vent s-o de force 4 en après-midi.

Jour 8 : Ecoutant les conseils, nous nous étions rendus sur un lac couramment pêché. De bonne réputation, il nous avait été dit que la prise d’un beau brochet pouvait se faire. Alors que nous avions l’impression d’être en plein été, nous avions commencé par la prise de brochetons à peine plus grands que nos leurres. Il était midi. Notre stratégie gros brochets était en place et nous étions à l’aplomb d’une fosse de dix mètres. Attentifs et concentrés, nous n’avions pas dû attendre très longtemps l’attaque venant des profondeurs…Nous avions terminé cette journée sur un score de huit 70+.

Un de plus !

Météo : Soleil, t° : 22°, vent du sud de force 3.

Jour 9 : Nous étions en fin de session et proches du retour. En commençant dès l’aurore, nous avions quatre heures pour réussir en pêchant du bord au mort manié. Le premier endroit visité n’avait rien donné. Visiblement pêché, celui-ci nous avait semblé vide alors que nous étions certains de la présence de gros brochets. Devant cet insuccès, nous étions repartis vers un petit lac certainement moins pêché. Dès nos premiers lancers, les attaques s’étaient données et nous avions terminé sa visite sur un score de huit 70+ en une heure de pêche. Alors que nous avions replié nos cannes et que nous étions occupés à contempler une dernière fois ce paradis, nous avions eu droit à voir une lourde chasse sur l’un des postes que nous avions visité. Nous lui avions répondu par un large sourire !

Météo : Nuageux, t° : 22° et absence de vent.

Durant cette session, nous étions passés de l’hiver à l’été. Nous avions pu vérifier que l’activité du brochet était liée à la température de l’eau, à la luminosité ainsi qu’au vent. En ce qui concerne le frai, celui-ci était pratiquement terminé, les eaux de surface étant à 12°. Etant donné la maigreur des brochets, il était certain que le frai avait bien fonctionné.

Comme chaque année, nous avions été étonnés par le nombre de brochetons pris ainsi que la difficulté de prendre plus gros. Nous avions également trouvé des restes de tête de brochets, certainement viandés durant l’hiver. La région étant très fréquentée par des pêcheurs français, nous n’avions jamais pêché seuls.

Sur place, nous avions eu droit à un shilling boat équipé de rames, le moteur étant pratiquement hors d’usage. Cela nous avait changé de notre embarcation et nous étions certains que mieux équipés, nous aurions pu faire beaucoup plus.

Au moment de quitter l’Irlande, nous avions fait le maximum pour réussir et nous étions fiers de notre score. Toutefois, celui-ci était insuffisant pour une telle destination.

Total des prises : 90 : 46<70* ; 26<80 ; 13<90 cm ; 2<100cm ; 3<102 cm.

70* : plus grand que 65+.

Quatrième sortie (Pays-Bas).

Après notre départ, l’activité du brochet en Irlande avait été croissante jusqu’à la mi-mai. Les résultats avaient été à ce moment exceptionnels. Par contre, cela n’avait pas été aussi marqué en Suède. Ayant ces données, nous étions partis le vingt-cinq mai à la première heure afin de faire l’ouverture aux Pays-Bas et ceci durant cinq jours. Nous étions motivés mais également prudents. Après une route sans encombre, nous nous étions retrouvés à la mise à l’eau en présence de trois bateaux hollandais. De commun accord, nous avions pris des directions différentes.

Jour 1 : Il n’avait pas fallu attendre très longtemps pour comprendre que le brochet était très attaquant. Cela avait été tellement fort que nous étions en milieu de matinée déjà à huit prises supérieures à septante-cinq centimètres dont deux métrés. Cela avait été facile. Il m’avait suffi de piloter et d’amener ma partenaire sur les postes. Ils étaient là impatients de croquer toute créature chancelante.

Puis, cela s’était calmé jusque midi. C’était à ce moment que nous avions abordé un excellent poste très profond en mode manié. Directement, nous avions été attaqués. Cela nous avait permis de réaliser un troisième métré suivi de deux 75+.

L’activité s’était calmée ensuite jusque quinze heures moment où nous avions observé des collègues hollandais en découdre avec un 90+. Non loin du dernier poste productif, nous y étions retournés directement. De nouveau, l’attaque s’était donnée rapidement donnant un quatrième métré. Nous avions poursuivi et réalisé six 70+.

Comme à notre habitude, nous avions terminé par un secteur riche en poisson fourrage mais également, suivant la saison, en gros brochets. Maîtrisant parfaitement l’endroit, j’avais laissé opérer ma partenaire en me contentant de l’observer. Encore une fois, j’avais pu observer en direct le choix diabolique du leurre, le lancer et l’attaque du cinquième métré de la journée. Ce qui nous avait conduit à un score de dix-neuf prises (70+) et une ouverture réussie.

Météo : Soleil, t° :18°, vent de force 3.

Jour 2 : Après un mauvais début sur un bras du Merwede, nous l’avions abandonné pour un autre du Waal. Malgré les bonnes conditions, l’activité du brochet ne l’était pas. Rapidement, les pêcheurs présents avaient arrêté. Nous étions en fin d’après-midi avec un score de trois 70 +. Ce qui était peu. A ce moment, nous avions décidé d’attaquer en menant une traîne active au moyen de gros leurres durs plongeants. Les attaques se donnèrent rapidement et neuf 70+ s’ajoutèrent à notre actif. Aucun gros poisson n’avait été remarqué.

Météo : Soleil, t° :18°, vent d’ouest de force 4.

Jour 3 : Cette fois, nous étions sur un troisième plan d’eau au nord d’Amsterdam. En matinée, l’activité avait été bonne mais sur des secteurs bien précis. Nous avions pu réaliser en matinée six 70+. Par la suite, nous avions visité différents postes. Sur chacun d’eux, nous avions eu des attaques et réalisé des prises. En fin d’après-midi, le long d’une petite marina, nous avions décidé de peigner les bordures en traîne lente. C’était là qu’une violente attaque avait ébranlé ma partenaire. Il s’en était suivi un lourd combat qui dura plus de dix minutes. Finalement, nous en étions sortis vainqueurs. A cause d’un souci de moteur, nous avions terminé là sur un score de treize 70+ dont ce monstrueux brochet puissant et gras.

120 + !

Météo : Soleil, t° :18°, vent d’ouest de force 3.

Jour 4 : Cette fois, nous avions mis l’accent sur la prospection d’un large et long canal dont la végétation et les eaux étaient superbes. C’était avec beaucoup de difficultés que nous avions réalisé en fin d’après-midi six 70+. La raison, nous l’avions comprise en milieu de journée lorsque nous nous étions retrouvés face à une pêcherie professionnelle fonctionnant du 1 octobre au 1 avril, ceci expliquant également le mutisme de notre sondeur sur plus quinze kilomètres.

Météo : Soleil, t° : 19°, vent d’ouest de force 2.

Jour 5 : Nous avions commencé par la prise d’un métré juste au lever du jour. Par la suite, les attaques s’étaient enchaînées mais les prises étaient inférieures à 70 cm. Cela nous avait permis d’estimer le potentiel du secteur visité.

Pourtant, nous étions certains que nous étions dans une journée à gros brochet. Le manque de luminosité était certainement l’explication du manque d’activité de ces poissons. En début d’après-midi, alors que nous étions sur un excellent secteur en présence de deux bateaux hollandais, les nuages avaient fait place au soleil et nous venions de localiser un très gros poisson. Au deuxième lancer, une attaque brutale avait stoppé mon leurre. Rapidement, nous avions compris de quoi il s’agissait bien qu’en cours de combat, nous avions eu un doute sur son auteur et sur la suffisance de notre matériel pourtant puissant. S’agissait-il d’un très gros brochet ou d’un silure ? La réponse, nous l’avions eue au bout d’un lourd combat …

Nous avions terminé là notre ouverture 2019 sur un score de septante-deux prises dont huit métrés. Celle-ci fut la plus belle ouverture de notre carrière.

Total des prises : 72 : 20<70* ; 28<80 ; 16<90 cm ; 0<100cm ; 6<110 cm ; 122 et 128 cm.

70* : plus grand que 65+.

Cinquième sortie (Belgique).

Ayant bien réussi en 2018 en Semois, nous avions mis à notre programme l’ouverture 2019 à Vresse-sur-Semois. Dès notre arrivée, nous avions compris que celle-ci allait être difficile en raison de l’importante floraison des renoncules. A ce moment, nous nous étions repliés sur une prospection des postes pêchables. En fin de matinée, nous avions stoppé nos recherches. Deux brochets avaient été touchés mais la timidité des attaques n’avait pas permis de les conduire à leur terme.

Nous avions surtout été étonnés par l’absence de brochet dans les zones prospectées. En fin de journée, nous avions appris qu’une mortalité avait été constatée à la sortie du frai. Ce qui, dans ce cas, signifiait que le frai du brochet ne s’était pas bien passé. A suivre…

Vingt ans déjà…

Sixième sortie (Pays-Bas).

Nous avions décidé de terminer nos sorties printanières par une session de deux jours. Hélas, nous avions été précédés la veille par la tempête Miguel. Au moment de démarrer, nous étions certains que nous allions avoir très difficile. A la fin de ces deux jours, nous avions terminé sur un score de treize prises et nous avions eu la confirmation de ce que nous pensions.

Total des prises : 13 : 9<70 ; 3<80 cm et 82 cm.

70* : plus grand que 65+.

Le dernier mois de ce printemps avait été très bon tant en Irlande qu’aux Pays-Bas. A ce moment, nous étions aux Pays-Bas. Nous étions prêts et avions pu vérifier notre efficacité dans pareilles conditions.

Total des prises pour le printemps : 185 : 75<70* cm ; 66<80 cm ; 30<90 cm ; 2<100 cm ; 9< 110 ; 118cm, 122 cm et 128 cm.

70* : plus grand que 65+.

En 21 jours de pêche.